A l’horizon de nos rêves

Mon jardin
Quand je vais dans mon jardin, je vois de belle allées bétonnées couleur grises, qui entourent quatre ilots où poussent des légumes et des plantes variées. Au fond de ce jardin, se trouve une petite remise contenant le matériel de jardinage et à coté de cette remise un robinet pour remplir un arrosoir, ainsi qu’un siphon. Le tout est entouré d’un mur de la même couleur que le sol d’une hauteur d’environ 2 mètres. Il n’y a pas de mauvaise herbes ou d’insectes dans les ilots, chaque chose y est à sa place et fait ce qu’elle doit faire. En apparence ce jardin pourrait être parfait.
Mais il ne fait pas toujours bon être dans ce jardin. Sous cette « perfection » ne se cache il pas en réalité une absence de vie ? Ou est la fantaisie, la créativité, l’inconnu ? Quel intérêt de répéter inlassablement les mêmes gestes pour obtenir les mêmes résultats ? Est-ce vraiment là ce que j’attends d’un jardin qui ne remplit qu’un rôle « récréatif » ? Pourquoi une telle « aseptisation » et volonté de résultats ?
Je me sens à l’étroit dans ce jardin. Bien qu’éclairant suffisamment ce qui y pousse, le soleil ne réchauffe pas mon cœur lorsque je suis dans ce jardin. Les murs l’empêchent de rayonner de toute sa majestueuse force. Je rêve de briser ces murs et cette « perfection ». Je rêve d’un jardin qui serait véritablement vivant et s’ouvrirait sur toute la beauté de la nature : le ciel, l’eau, les oiseaux, le vent, les insectes et la douche chaleur du soleil.

Albert

Ce que je ferais avec une grosse somme d’argent

Par une belle matinée de printemps, le soleil dépassant déjà de l’horizon, les pneus de ma voiture émettent leur bruit si caractéristique sur le gravier, alors que dans un dernier virage, j’arrive sur ma place de stationnement. J’adore ce bruit. Bien sûr, le gravier a ses inconvénients, surtout avec cette voiture « tape à l’œil » que je possède maintenant, mais il faut bien savoir faire des compromis ! Cette voiture est aussi une vitrine rassurante pour bien des gens.

Je verrouille ma voiture à l’aide de son « bip », et m’avance maintenant en direction du portail en fer forgé gris, entouré de murs blanc surmonté de chaperons gris eux aussi. Je profite pleinement de ce moment. La brise légère, la douceur de la température, le bruit de mes pas sur le gravier, le sentiment qui m’habite en cet instant est assez indescriptible.

Au départ ça me semblait une idée folle. Je ne savais pas trop comment j’allais la réaliser. Mieux que personne je connais les réticences et limitations de notre société… Et bien entendu combien de personnes m’on dissuadé de me lancer dans une telle aventure. Et que dire des difficultés administratives ! Mais j’ai tenu bon, portée par la conviction profonde du sens que mon initiative avait pour la société et par mon mental -enfin apprivoisé-. Oui, il faut vraiment savourer ce moment. Le graver dans ma mémoire.

Je déverrouille la grille qui s’ouvre sans un bruit. Dommage ! J’aime bien le grincement des grilles. S’offre alors à moi la vue d’une allée pavé entourer toujours du même gravier, et sur chaque coté du gazon, puis des conifères proprement taillés, et enfin des haies le long des murs. Ce paysagiste s’est vraiment surpassé !

Je poursuis ma progression sur l’allée et m’arrête un instant. La douce odeur du gazon et des conifères se répandant dans mes narines, agrémenté de l’air encore frais de la matinée. Et là encore je marque cet instant en me disant « Ca y est ! ». Et oui ça y est ! Mon cabinet de soutien aux créateurs, inventeurs, – bref à tous ceux qui veulent innover, changer des choses et qui ont besoin de soutien financier, ouvre aujourd’hui. D’ailleurs je devrais me hâter un peu !

Il est temps de se diriger vers le bâtiment qui est au bout de l’aller. Les murs sont la aussi blanc, une baie vitrée avec une porte sur la gauche au rez de chaussée et au second niveau un balcon donnant sur les fenêtres de mon nouvel appartement. A droite du bâtiment un jardin à la japonaise : bassin avec des carpes, avec des pierres permettant de le traverser et dans l’angle du mur une petite cascade avec une table a proximité, le tout légèrement ombragée par quelques arbres. Le bruit de l’eau est si apaisant… Un bon endroit de ressourcement et -je l’espère- de signature d’affaire fructueuses !

Mais pour l’instant, il est de temps de me rendre dans mon bureau. Alors que je me rapproche de la porte vitrée, l’excitation me gagne. Dans quelques minutes mon premier client arrivera. J’ai hâte ! Entendre parler de projet divers et variés, les questionner, les améliorer, les réaliser…. Ça va être génial !

Et puis, il me faudra bien sur percer à jour les profiteurs et autres mythomanes, mais ça va être amusant de les percer à jour :p J’ai tellement appris maintenant. Je ne me ferai pas avoir facilement et même si c’était le cas, j’apprendrais alors quelque chose de plus ! Je pénètre maintenant dans le bâtiment. Sur la droite, quelques sièges entourent une table basse avec quelques magazines, et quelques plantes siègent là.

Je continue mon chemin, en passant devant la porte menant à mon appartement et arrive dans mon bureau. Lumineux, spacieux, une table vitrée avec une lampe, un ordinateur des feuilles et quelques stylos. J’ai voulu rester sobre. Les armoires qui se rangent le long du mur qui fait face au bureau sont là pour le superflu. Mais ce n’est pas ce que mes clients verront en premier quand ils rentreront. Si les deux chaises pour mes clients sont confortables, mais sobre, on ne peut pas en dire autant de mon fauteuil. Comme pour la voiture, je l’ai voulu tape à l’œil. Accessoirement, il est aussi très

(trop ?) confortable. Pas sur que j’ai tellement envie de le quitter.

Je prends place, et encore une fois je savoure le moment… Et puis qui sait ! Maintenant que j’ai concrétisé ce projet je peux peut-être même rêver plus loin ! Et pourquoi pas initier un nouveau mouvement politique ? Le changement pour la société n’en serait que plus grand ! Mais je m’égare, je m’égare ! Time for buisness now ! Mon premier client va arriver.

Je ferme les yeux, je respire profondément, je maintiens les yeux fermé quelques secondes et lorsque que je les ouvre à nouveau, mon esprit est là, présent, concentré, prêt pour cette nouvelle aventure. Comme on dit par ici : Jetzt geht’los !

Albert

Dans mon jardin, je vois par une lucarne, le lilas violet en fleur, le potager en friche, les cerises qui se colorent, le vent qui agite les branches du pommier.

Je me dis : c’est beau un pommier en fleur ! Cette énergie au bout de la branche, éveille en moi un sentiment de plénitude, un élan de vie, une douceur bienfaisante.

J’aime l’odeur de la terre après la pluie, le soleil qui colore ma vie et mes tomates.

Dans mon jardin, je n’essaye pas de dompter la nature rebelle mais je la laisse s’exprimer, je l’observe et l’écoute. Je sais qu’il faut lui faire confiance.

Je me sens connectée, vivifiée et bien vivante dans mon jardin.

Viviane

O DACIIIEUX

Atteindre les cieux ou osez les atteindre.

Se donner la possibilité.

Quel beau mot.

Suis-je audacieuse ?

Je ne sais pas, je ne crois pas.

Mon besoin de sécurité m’en empêche.

Mais je tente puis m’arrête dans certains élans.

Ecrire pour tenter puis raturer et recommencer.

Viviane

Dans mon jardin…

Je vois les allées alignées du jardin de mon père,

Où nous passions nos étés à exprimer, enfants, nos galères, 

Cueillettes forcées de groseilles, petits pois et haricots verts, 

Des vacances entières à scruter le monde infini des insectes et autres vers de terre

Il fait toujours beau et chaud, là-bas, 

Le son des grillons, le chant des oiseaux, 

Les batailles d’eau avec le tuyau

Galère rime avec poussière

Je sens ces odeurs de fruits et de fleurs,

L’odeur de nos peaux qui ont pris la chaleur, 

La grenadine tiède des fins d’après-midi,

Grâce à toi, Sabine, ces souvenirs reviennent à la vie….

Carole

Mon rêve…

Ce rêve, c’est mon escalier, celui qui me fait grandir, une marche après l’autre.

C’est l’escalier parfois instable, celui sur lequel certaines marches sont manquantes, 

Et qui pourtant, malgré ces obstacles, ne m’empêche pas d’avancer la tête pensante…

Ce sont les mêmes marches que j’ai gravi au PEROU, celles qui mènent tout droit vers le MACHU PICCHU, 

Sur ce sentier d’une vie,  de magnifiques découvertes, de belles rencontres, des lieux incroyables, des visages indélébiles, et des émotions pures…

même si parfois le souffle, s’essouffle, une fois en haut, la vue est magnifique, pleine de sens, 

Que l’on regarde devant, que l’on regarde derrière. 

Mon rêve serait de vivre ma mission sur terre, 

De permettre à des personnes essoufflées par le voyage, épuisées dans leur escalier, de se faire confiance, de s’aimer assez pour continuer….

J’aimerai leur permettre de voir d’en haut comme la vie est belle, comme leur chemin est beau…

Sans oublier que finalement le haut de l’escalier n’est en fait qu’un palier!

L’essentiel c’est notre présence lorsque chacun de nos pieds se pose délicatement sur ces marches.., c’est ce qui rend l’escalier si précieux! 

Carole

Dans mon jardin intérieur

Dans ce jardin, je vois une petite fille rieuse, pleine de joie et d’enthousiasme, courir pour essayer d’attraper des papillons. Je la regarde avec tendresse mêlée à une pointe de tristesse et de nostalgie.

L’odeur de l’herbe fraîche envahit ses narines. Elle s’émerveille de la beauté de ce paysage sauvage, devant ces animaux volants, rampants, si étranges et merveilleux, sortis tout droit d’un conte fantastique. La sensation de liberté et de légèreté l’emplit. Quel bonheur de sentir la caresse du vent sur son visage, la rugosité de l’écorce de l’arbre sous ses doigts. C’est comme si elle se sentait pleinement unie à ce monde. Je la vois entretenir un dialogue étonnant avec cette nature qui l’entoure.

Sophie

« La maison qui mène à soi »

Je suis face à cette grande bâtisse, ce lieu que j’ai imaginé, construit pas à pas avec énergie, passion, amour et qui fait aujourd’hui parti de moi. Carrefour de rencontre des pratiques spirituelles, créatives et culinaires.

Il me ressemble, est à mon image.

Espace d’apaisement où chacun peut déposer les armes, se retrouver, se ressourcer, permettant une reconnexion à soi-même, à la terre et au monde qui l’entoure.

Maison où le lien se crée, où chacun est libre d’être lui-même et peut Se Dire en toute authenticité. Juste quelques jours pour soi en pleine nature, pour accueillir la bienveillance, l’amour de l’autre, la main tendue, mais aussi pour s’accueillir, s’aimer, s’accepter, se questionner et se donner l’énergie pour s’épanouir, voilà ce que je souhaite offrir dans mon refuge hors du temps.

Sophie