Ces livres qui nous relient

Le livre qui se livre !

Et si j’étais un livre…

Dans la peau d’un livre…

Prends-moi, allez…. laisse-toi tenter ! Je vois bien que tu hésites encore. Regarde bien ma couverture et touche-la, vois comme elle est douce et attractive. Voilà ! C’est bien, je t’ai accroché. Maintenant, feuillette. Allez, feuillette-moi ! Oui, comme ça… ah, tu as repéré mes facéties typographiques, hein ! Je savais que ça te titillerait, ça. Et approche ton nez maintenant, tu sens ma bonne odeur de neuf, parfums d’encre et de papier mêlés ? Je DOIS être à toi. Tu me désires tant déjà, ne résiste plus. Je vais t’offrir tellement de surprises, d’émotions jamais ressenties. À te faire frissonner de plaisir, tu ne seras pas déçue, je te le promets. Avec moi, tu vas le connaître, l’extase du lâcher-prise, l’excitation des neurones, la libération des affects ! Alors, vas-y, qu’est-ce que tu attends ! tu y es presque, tu es à la caisse…Oui ! Je suis à toi ! Oh, dévore-moi, maintenant. Mummmmm, mummmm….

Clarisse

LE LIVRE EN GUERRE CONTRE LE COVID

Moi, un des livres parmi les milliers de la librairie, je ne comprends pas ce qui se passe, mon patron est-il mort ?  S’agit-il d’un attentat ou d’une grève, peut être une fermeture définitive, une liquidation ? Depuis plusieurs jours, aucun bruit, pas de lumière, le rideau est baissé. J’entends les autres chuchoter nous sommes  « confinés » et pourquoi ? Il y a le corona virus et le ministre ne considère pas que nous sommes des produits de première  nécessité. Voila bien une invention des politiques. Je suis furieux, en colère, j’enrage,  je sens de la violence en moi, l’angoisse m’étreint,  sans nous le monde serait horriblement triste, c’est un besoin fondamental. Je suis prisonnier, personne  pour m’acheter, m’admirer, me chérir, m’aimer, m’offrir, me traiter comme la prunelle de ses yeux. Comment imaginer qu’en me confinant le monde ira mieux,  c’est vraiment irrationnel, c’est même idiot.  Certains disent même : « quand tu es malade ne vas pas chez le médecin mais chez le libraire. » Ca mérite peut-être une introspection de ma part. Qui suis-je ? Le voyage, le rêve, les souvenirs, les retrouvailles, la consolation, le refuge, le partage,  pour l’écolier l’apprentissage de la lecture,  pour les syriens des armes pour résister, la détente et mille autres choses. Je suis triste, inconsolable, frustré, c’est pire  que les époques ou l’on brûlait les bibliothèques, condamnait  ceux qui lisaient.  Pour me calmer,  alors « moi »  je me mets à fredonner : « Monsieur le Président je vous fais une lettre que vous lirez peut être : ROUVREZ LES LIBRAIRIES, rouvrez les librairies, car on peut vivre sans la richesse, sans la gloire, mais on ne peut pas vivre sans le LIVRE. »

Elisa

Petite histoire d’un livre

Voilà dix bonnes années que je m’ennuyais dans le noir, incommodé par l’odeur âcre du carton qui me tenait lieu de maison. Et puis soudain, hier matin, une main est venue m’extraire de ma geôle de papier mâché pour m’installer au milieu de mes semblables dans une immense bibliothèque.

Imaginez ! D’un coup, me voilà fier et digne, trônant pile entre « La Prisonnière » de Proust (quelle coïncidence) et « Les Fleurs du Mal » du grand Charles.  

Pourtant, j’ai la boule au ventre. J’ai mal aux mots.

Pourquoi ne me prend-on jamais au pied de la lettre ? Pourquoi me pose-t-on d’un endroit à l’autre sans jamais me feuilleter, m’effeuiller ? Mon titre peut-être n’est-il pas assez noble, ma couverture trop sombre ?

Je m’ennuie, malgré la richesse de mes camarades qui se languissent autant que moi, mais qui semblent s’être habitués à leur statut de déco chic.

Je les jalouse. Peut-être ont-ils été lus, eux ?

Las, par la vitre de cette bibliothèque un peu guindée, j’observe le corps qui prolonge la main qui m’a placé là : il est assis, immobile derrière une étrange machine ; il semble lire pourtant… oui oui, je le vois, il ME lit ! Mais en pianotant sur une surface plane, lisse et argentée

Je réalise subitement que j’ai dû rester trop longtemps enfermé à l’abri du  monde et que durant tout ce temps, je suis devenu l’ancêtre d’une espèce nouvelle.

 Je me suis dématérialisé.

Face au virus, la bibliothèque est notre forteresse dérobée.

Nadine

« la lettre de doléance  » …d’un livre ou la consigne : je suis le livre … » je veux séduire le lecteur »


Doléance, douleur, mal-être, ETRE,
symptômes, folie … éphémère, MERE, terre, ver de terre, verres partagé, joie de retrouvailles, prendre dans ses bras, bras, brassée, une brassée de fleurs, bouquet de fleurs, brasse, natation, flotter, se laisser porter, être léger, légère, sans souci, « le château Sans Souci « , l’hiver, le givre, le froid, le vent du nord , glacial, soleil, crissement des pas , une main chaude dans la poche de l’autre, avancer ensemble, se tenir, l’horizon, ouvert, respirer, re-spi-rer, répéter, une répétition, les répétitions de situations dans une vie, tourner en rond, sortir du cercle, passer pardessus des frontières, les limites, être sans limites , mite, mythes, Ulysse, l’Odyssée, le voyage d’une vie, partir … sans revenir .

Tonio

De la part de „Tom Sawyers Abenteuer“ de Mark Twain

Ah ! Tu m‘as découvert dans la bibliothèque de ta mamie ?! Et tu n‘as pas l‘habitude de lire des histoires sur papier – mais tu as pourtant lu le mot „aventure“ sur mon dos ?! Et voilà – sers-toi de moi ! Sers-toi de la fantaisie de mon auteur de l‘avant-dernier siècle en sachant que ta grand-mère l‘a fait à ton âge.
À l‘époque, je l’ai emmenée au Mississippi. Déjà quel drôle de mot avec ses doubles consonnes qui le rendent un peu énigmatique, qui évoque un fleuve large, les eaux coulant sous la chaleur de l’été, des pastèques, le chant des grillons et à son bord un garçon…
Pieds nus, il s’est échappé de l‘étroitesse régnant de chez sa tante Polly et il attend ses meilleurs amis – Becky, la fille sage, toujours bien habillée et propre, raisonnable mais pas toujours et Huckleberry, cet ami fidèle, aventurier libre, vêtu en culotte usée toujours sordide.
Tous les trois prêts à se lancer dans une nouvelle aventure, le plus souvent involontaire, au risque de recevoir une fois de plus une bonne correction …

Outlander“ de Diana Gabaldon

Oups! Vous m‘avez surpris…
J‘ai un peu honte, excusez mon apparence. Comme j‘ai passé plusieurs mains, ma reliure est devenue usée, mon dos cassée, quelques pages sont écornées.

Hélas ! Il y a dix ans à peu près ma vie était assez mouvementée. Je ne retrouvais plus du repos. Mes lecteurs – à vrai dire surtout des lectrices – m‘amenaient partout. Au début, elles me cachaient dans un enveloppe vite fait d‘un journal, parfois d‘un papier plus élégant, afin de cacher à la personne assise en face d‘elles dans le tram, le train ou des salles d‘attente, sur les bancs publiques, bref, pour cacher aux autres qu‘elles lisaient une littérature considérée comme profane.
Je porte dans moi de la fantaisie, l‘amour, les mythes, … à la fois romantique, sauvage et compliqué.
La lectrice, lorsque elle était … disons démasquée, se trouvait aussitôt dans un cercle de grands fans…
Suivaient mes sœurs cadettes, les tomes 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, … (on attend toujours le dernier). Tous ensemble nous avons mangé des milliers d‘heures à un large publique.

Quelques années plus tard on a pris l‘intrigue pour en produire une telenovela. Elle aussi a connu un grand succès, pourtant je regrette tout ce qui s‘est perdu. Ça commence par la couleur ambre des yeux de la héroïne principale, ses connaissances détaillées des plantes et des herbes médicinales, des descriptions vétilleuses de la médecine du 18ième siècle, les nuances de la conversation et les discussions allant jusqu‘au fond des conflits de ce couple à travers le temps. Puis alors la complexité de la vie d‘une ferme dans les Highlands d‘Écosse, secouée dans les batailles de la rébellion jacobite, combat féroce et infructueux pour l‘indépendance, et des personnages à caractère si multidimensionnelle… Bref, tout cela ne pouvait pas transparaître dans les films, évidemment la mise en scène de mes 850 pages se heurtant aux limites du genre …

C‘est la vie. La vie d‘un livre se composant de périodes de succès, quelques années au repos dans une bibliothèque, dans les cartons lourds de déménagement, puis de temps en temps sorti de nouveau, relu, prêté de nouveau, …
J‘aime bien ma vie de livre.

„ Gramp – ein Mann altert und stirbt“ de Mark Jury et Dan Jury

Comme je fus content lorsque Mark et Dan en 1978 trouvèrent enfin une maison d‘édition !

Ces deux jeunes hommes, ces photographes courageux, créatifs et prêts à documenter une histoire émouvante. L‘histoire de leur grand-père et oncle qui trouva au sein de sa famille un endroit, un refuge même, pour vieillir avec sa maladie d‘Alzheimer et y mourir dans la dignité.
Je témoigne d‘une famille qui se battit pour Gramp, le vieil homme, et pour son droit de rester auprès de ses proches aux confins de sa vie. Leurs photos et leurs textes parlent de cet effort, ces joies et de la richesse de cette épreuve qu‘ils traversèrent ensemble.

En 1982 une maison d‘édition allemande publia ma traduction par E. Ortmann.

Aujourd‘hui je suis tombé dans l‘oublie, à l‘exception de quelque exemplaires qu‘on trouve avec de la chance dans les bouquineries.

„Unsere Welt neu denken“ de Maja Göpel

Je suis une invitation à vous pour repenser notre monde. J‘étais redigé au sujet de la crise climatique, cependant mon invitation est aussi valide dans la crise actuelle qui porte un autre nom et nécessite le même effort de réflexion, même s’il est beaucoup plus complexe.
Je vous propose un regard sur notre monde moderne et je vous fournis un tas d‘informations que je vous invite à regarder de plus près. Nature et vie – Homme et comportement – Croissance et développement – Progrès technologique – Consommation – Marché, état et bien commun – Justice – Pensée et action.
Cela vous tente ? En fait, une fois la crise surmontée, il nous restera un plus grand défi – celui de ne plus détruire notre planète, lieu seul et unique pour nous à y vivre.

Sabé

Nos bibliothèques face au confinement

La bibliothèque, notre « forteresse dérobée » – Nos livres, nos « armes d’instruction massive »

MERCI AUX PASSEURS DE LIVRES DE DARAYA

Je suis née pendant la guerre, à Chamonix, en 1943
Je pleurais beaucoup, on disait : sa mère n’a pas assez de lait pour l’allaiter suffisamment. Moi je pense que je pleurais car déjà je comprenais que la guerre était horrible, qu’il y avait les camps de concentration, des milliers de Juifs  déportés,  l’innommable.

Mon  grand père Melchior est mort en 1950 des suites de ces blessures dans les tranchées  à Verdun. Je  pleurais,  on disait c’est la première fois qu’elle est confrontée à la mort d’un être aimé c’est logique. Moi je pleurais  les catastrophes, les  souffrances, les traumatismes, les veuves et les orphelins.

Mon papa a combattu en Indochine,  jusqu’aux accords de Genève en 1954,  moi je pleurais car je ne comprenais  pas qu’on puisse tuer tant de vietnamiens, plus d’un million tout cela pour une guerre coloniale. Je  n’arrivais pas  à sécher mes larmes, on disait elle est triste car son papa n’est pas là.  On émettait des opinions, des points de vu,  jamais on ne cherchait les causes,  des théories des lois.

A l’école républicaine j’ai appris les fables de la Fontaine : « les animaux malades de la peste », déjà des virus. Et surtout la déclaration des droits de l’Homme. Les gifles pleuvaient car je posais des questions, je ne comprenais rien,  pourquoi on ne pratique pas l’égalité, la fraternité,  pourquoi on  exploite les hommes ? On pensait que je ne savais pas ma leçon que j’étais sournoise ou que je me réfugiais dans  des interrogations pour détourner l’attention et ne pas avoir à copier 200 fois ma leçon. Comment aider son prochain, comment combattre les inégalités ? Pourquoi des gens n’ont pas à manger? Le courage s’apprend il ?

 La paix est signée tout ira bien, c’était la réponse éternelle. Je l’ai cru et je me suis blottie dans les livres. J’aime les livres pour le toucher des couvertures,  le grain du papier, d’ailleurs je fais de la reliure,  je collectionne les livres de montagne, c’est  une passion.  Aux bibliothèques idéales  je rencontre les écrivains,  j’adore.  J’ai des livres partout dans toutes les pièces ce n’est pas une denrée rare. Je n’hésite pas à m’acheter un ouvrage même si je dois me priver cruellement de nourriture. Chacun sa drogue, son addiction.

Un jour Sabine  à l’atelier d’écriture a  lu  les passeurs de livres de Daraya, quelle vive émotion, qu’elle trouble étrange. Ces jeunes  ont ramassé dans leur ville détruite par les bombardements incessants des livres parmi  les décombres. Et ils se retrouvent pour les lire. C’est  leur lutte, leur arme d’instruction  massive,  un acte politique pour la paix,  la démocratie.  C’est  leur façon de s’évader de leur enfer,  de sortir de leur isolement et de partager avec d’autres l’apprentissage  de la lecture pour ceux  qui n’ont pas eu la chance d’être scolarisés. Quelle héroïsme, quelle bravoure, votre aventure est exaltante car dans l’adversité  vous ouvrez une troisième voie. Vous vous battez avec votre cœur, vos idées, vos expériences devront nous faire réfléchir, c’est vous que l’on devrait aussi applaudir le soir à nos fenêtres car vous ne perdez pas vos repères malgré la durée de ce conflit interminable et monstrueux. 

Et moi je n’ai pas versé de larmes pour vous,  quand les médias nous bombardaient d’information, j’ai exprimé mon indignation,  ma révolte intérieure,  ma  honte mais c’était trop loin la Syrie, et puis j’ai un agenda surchargé, je dois impérativement faire ceci et cela, je dois être efficace, entreprenante, je ne veux rien sacrifier à toutes les futilités qui me sont proposées. Je me suis seulement impliquée à une très petite échelle en faisant des cours d’alphabétisation aux réfugiés  syrien, en faisant des dons  aux humanitaires. J’ai soulagé ma conscience, et me suis consolée en pensant qu’à l’échelle  de l’humanité je ne peux pas changer le monde. Mais le corona virus m’a confiné, et cela  devient un temps pour enfin réfléchir.  Alors face à ma bibliothèque je sais que chaque livre sera «une alerte». Alerte pour me signaler que je ne vais pas attendre que les choses redeviennent comme avant mais grâce à vous, je me promets de chercher vraiment quel geste posé. Alerte pour pratiquer l’altruisme. Alerte pour simplifier mes actions, et comme le colibri qui s’active pour jeter de l’eau sur l’incendie je prends la résolution «de faire ma part» , grâce à vous, merci infiniment.

Elisa

Les livres, nos armes d’instruction massive.

Très chers amis,

L’oppression s’insinue bien souvent de manière invisible. L’ennemi vous est connu, il est montré du doigt, nommé. Il rode dans les airs et combat sur les ruines de vos villes, de vos vies. Mais il est l’arbre qui cache la forêt. Car l’oppression, la dictature commencent avant tout par l’ignorance et la censure.

Je pense Autodafé.

La censure qui tue les gens dedans, qui veut les dessécher de l’intérieur en les privant de nourritures terrestres quand chaque livre est un festin pour l’âme et pour l’esprit. Chaque récit est un repas qui repousse la famine des idées. La faillite des idées. La langue ne ment pas, Klemperer l’avait bien compris.

Il pense Manipulation. Alors oui chers amis, remplissez votre bibliothèque, dévorez- là, extirpez-en votre révolte. Nourrissez-vous pour échapper à La peste, à tous les archipels du Goulag, aux mains sales et à la Foret Profonde. Avalez les mots pour vomir votre oppression. Donnez à vos livres une raison d’exister pour qu’un jour, bientôt, à coups d’armes d’instruction massive explosent les murs du souterrain qui les protègent, mais les insultent.

Nadine

Une bibliothèque et ses lives du « confinement », une « arme de destruction massive » ( ref. à Daraya) , ce qu’est un livre, des livres en temps de « siège » …


Confinement, cloitrée, cloitre, couvent , nonnes, les clarisses, St Francois et ses oiseaux, ses frères, ses soeurs, j’aime le confinement, la lecture, le calme, une certaine lenteur, ralenti, convalescence, reconstruction, le fil des jours, les journées denses, intenses, le regard plus aiguisé, le sens de l’observation plus attentif, plus ouvert, le silence sans la rumeur de la ville, vivre les fenêtres ouvertes , le chant des oiseaux, tout un monde de chant – à la première écoute indéchiffrable, repérer les voix, les mélodies, les notes, comprendre la ligne mélodique, chante-t-il en fa, en sol . .. et là un dièse, une syncope, un martèlement, une note répétée, une percussion, un son fluté .. puis sa réponse, de loin, en écho, le dialogue des merles, en écho, ils se parlent, dès l’aube, un accueil, un nouveau jour commence …

Tonio

 “Les passeurs de livres de Daraya” : réflexions en période de confinement

“Face au virus, la bibliothèque est notre forteresse dérobée”. Mais de quel virus parle-t-on ? De celui de la discrimination sociale ! La bibliothécaire de Cronenbourg m’a ainsi raconté que certains, parmi les adhérents, lui avaient fait part de leur souhait de faire déplacer les locaux de la bibliothèque vers le quartier Saint Florent, beaucoup mieux fréquenté selon eux que celui où ils se situent actuellement. Or, c’est justement un des seuls lieux où, parfois, les différentes populations du faubourg se croisent. Quelle idée pathétique ! Et comment a-t-elle pu germer dans ces têtes qui, pourtant, doivent se pencher régulièrement sur d’admirables ouvrages, pleins de générosité et d’empathie avec l’autre? Les livres seuls ne suffisent-ils donc pas à ouvrir l’esprit et le coeur ? Ne sont-ils hélas pas pour tous ces “armes d’instruction massive” que nous désirons qu’ils soient ?

Clarisse

„Dire presque la même chose“ de Umberto Eco

Bonjour ma belle, bienvenu à ton bureau! Si tu veux, je t‘accompagne aujourd‘hui aussi dans ton travail qui te passionne autant, qui fait vibrer tes neurones, qui te fait voyager entre les mondes, entre les cultures, entre les langues.

Je te propose les réflexions de mon auteur au cours d‘une longue vie consacrée à l‘écriture, aux langues, à l‘art de la traduction.

Je me mets de côté de Swetlana Geier, qui t‘a appris des règles fondamentales de la traduction. Prendre du recul face au texte, te laisser t‘imprégner de ses idées, de son atmosphère, son style, son intonation, son rythme. L‘univers du texte de départ et reproduire sa complexité avec la plus grande fidélité possible dans la langue cible.

J‘aimerais bien (comme l‘avait déjà fait „In other words“ de Mona Baker) te fournir des éléments nécessaires pour que tu puisses travailler avec la plus grande diligence. C‘est ça, l‘art de la traduction, là, où il faut surmonter pas mal d‘obstacles, des différences interculturelles, la sémantique, des associations et références divergentes, des différences entre le monde d‘une langue et d‘une autre afin d‘enrichir le deuxième avec un texte qui, si tu te consacres entièrement à la tâche, sera „dit dans d‘autres mots“ et qui restera cependant „presque la même chose“ …

Sabé

Ce livre qu’on a pas encore écrit…

Quatrième de couverture d’un livre qui s’invente

Quatrième de couverture du livre que vous souhaiteriez avoir écrit

Les tribulations d’une urne

en 80 jours autour du monde

À partir d’un jeu de cadavre exquis nous suivons le parcours, plein d’aventures loufoques à crever de rire, d’une urne funéraire.

Un livre où se plonger absolument, si on ne souhaite pas mourir idiot !

L’auteure

C. Lamaure

Autodidacte, elle a multiplié les petits métiers, femme-sandwich, magicienne, thanatopractice, y trouvant une source inépuisable d’anecdotes joyeuses et farfelues qu’elle nous transmet désormais. Pour notre plus grand bonheur !

Clarisse

RETOUR EN AUTOBUS

Après avoir raté l’autobus, elle décida de tout reprendre à zéro : elle fit demi-tour, poussa pour la première fois la porte d’un café, commanda un double scotch et composa le numéro de téléphone d’Amélie Nothomb.

Avec Retour en autobus, Domitille Masquez signe ici son troisième roman, sans doute le plus intime. Fille de libraires espagnols, elle puise ici dans ses souvenirs et dans ceux de tout un pays qui oscille entre franquisme et movida.

Nadine

UN VACCIN CONTRE LE COVID OU LA FIN DU MONDE….

Dans un saisissant décor d’apocalypse  des chercheurs de tous les laboratoires du monde reçoivent des Dieux de l’Olympe une énigme afin de trouver un vaccin pour lutter contre le covid  19. Quel pays va relever le défi ? Une lutte sans merci  commence ou tous les coups sont permis. La médiocrité, les petitesses mais aussi les joies et les noblesses de l’engagement pour peut être guérir l’humanité de ce fléau.

ELISA, romancière et dramaturge, a reçu de nombreux prix, elle s’implique dans des associations accompagnant la mutation de notre société vers plus d’écologie et surtout de lien social.

J’emprunte à Ph. Jacottet « Pensées sous les nuages « 
Une rencontre avec l’oeil du poète. Un regard « Vous voyez là c’est mon frère. Et là, c’est moi , enfant » . Mais qui est cet auteur, de quelle vie est-il question ? Un opérateur, un spectateur, un photographe ? Quelqu’un qui nous invite à saisir, à regarder « par un petit trou  » … le trou de la serrure !

Tonio